Lors des discussions que j’ai eu avec des dirigeants de PME du canton de Neuchâtel, la question de l’utilité concrètes des médias sociaux est souvent revenue. La conscience du potentiel était présente, mais les patrons estimaient ces technologies peu adaptés à leur type de commerce.
Le tissu industriel particulier de la région, où les entreprises de type Business to Business (B2B) sont majoritaires, mérite que l’on s’intéresse à la question.
Tissu économique neuchâtelois
Selon le dernier recensement fédéral des entreprises, réalisé en 2008, le canton de Neuchâtel possède 59% de ses emplois dans le secteur des services et 38% dans le secteur industriel. En comparaison à la moyenne Suisse (71% services, 25% industries ) on remarque que le secteur industriel est beaucoup plus important pour le canton de Neuchâtel.
L’analyse des membres de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie donne une bonne indication des différents types d’activités représentés dans le canton. On y découvre que la métallurgie, les machines & équipements, l’horlogerie, et les équipements médicaux sont bien représentés. Les entreprises de type Business to Business sont ainsi très bien représentées dans le tissu économique de Neuchâtel.
Médias sociaux et entreprises B2B, est-ce compatible?
La grande question est de savoir si les médias sociaux, traditionnellement montrés comme des médias grands publics et adaptés pour du « Business to Consumer », peuvent apporter de la valeurs aux entreprises B2B.
Une des caractéristiques des PME de type B2B est le rapport de proximité avec leurs clients et leur volonté de créer des relations durables avec eux. Les médias sociaux, même s’il ne pourront jamais remplacer les relations directes, facilitent les échanges et permettent de préserver le contact avec les clients. La création de communautés de clients liées à l’entreprise peut permettre la génération de Leads et d’opportunités d’affaires.
Il convient toutefois de développer une réelle stratégie de développement sur ces plateformes et de sélectionner les médias sociaux adaptés à ses besoins en tant qu’entreprise.
Il n’y a pas que Facebook dans la vie!
On résume souvent les réseaux sociaux aux deux mastodontes que sont Facebook et Twitter, ce qui est trop réducteur, surtout pour les entreprises B2B.
Des médias sociaux tels que LinkedIn, où les pages d’entreprises et groupes sont très développés, Google+ qui vient récemment de créer une application Communautés, ou SlideShare (permettant de partager ses présentation PowerPoint sur Internet), sont tous des outils permettant de développer des relations privilégies avec ses clients et d’augmenter la notoriété de sont entreprise s’ils sont bien utilisés.
En conclusion, les entreprises du canton de Neuchâtel n’auront pas plus de difficulté à se développer sur les médias sociaux que les autres et peuvent sérieusement envisager d’intégrer ces nouvelle technologies dans leur stratégie marketing.
Source image: Neuchâtel Tourisme
Bonjour Matthieu,
Cet article et cette réflexion sont tout à fait intéressants! Je pense également que les médias sociaux peuvent apporter aux PME dans la mesure d’une intégration stratégique adéquate. Il est toutefois important de noter les développements de la technologie sociale en soi. Il existe en effet de plus en plus de solutions périphériques aux mastodontes du web social (LinkedIn, Facebook et autres) qui s’adressent avant tout aux individus et qui peuvent être intéressants surtout et presque uniquement dans une perspective B2C.
À titre d’exemple, notre startup développe une plateforme de réseautage, Novertur (www.novertur.com), dédiée aux PME et dans une perspective B2B. Dans notre développement commercial, nous avons fait face aux mêmes genres de remarques que celles qui sont susmentionnées. Les PME suisses sont prêtes à utiliser le web 2.0 dans leurs activités de business. Le rapport de McKinsey sur le sujet montre d’ailleurs très bien la tendance qui se propage au sein du monde des affaires (http://www.mckinseyquarterly.com/How_social_technologies_are_extending_the_organization_2888)
Néanmoins, ce dernier rapport montre également la difficulté que cela peut représenter d’intégrer la technologie sociale dans différents processus d’affaires. Avec Novertur, notre but est d’offrir un environnement plus adapté qui requiert moins d’efforts aux PME pour intégrer ce web social et l’utiliser dans une perspective adéquate (en l’occurrence le processus d’internationalisation).
En tant que co-fondateur d’une startup du web social pour les PME, je ne peux donc qu’engager ces dernières à faire le pas de l’innovation en intégrant le monde inévitable de demain qu’est celui de l’Internet social. En ramenant un peu plus la technologie vers ces dernières (en adaptant), le chemin sera sans aucun doute plus facile à parcourir…