Le Recovery Point Objective est un concept central dans la gestion de la continuité des activités et la reprise après un sinistre informatique. Il correspond au moment auquel les données peuvent être récupérées après l’interruption d’un service et définit la quantité de données maximales qu’une entreprise est prête à perdre entre deux sauvegardes.
Comprendre et déterminer correctement le RPO est essentiel pour toute entreprise, afin de limiter les pertes de données, et garantir une reprise rapide et efficace des opérations.
Décrypter le RPO
Le RPO se mesure en déterminant le temps écoulé entre la dernière sauvegarde des données et la survenue d’un incident.
Si l’on parle par exemple d’un RPO de 24h, cela signifie que les données doivent être sauvegardées quotidiennement. De fait, la survenue d’un incident, seules les données des dernières 24 heures seraient perdues.
Plus le RPO est court, plus les sauvegardes doivent être effectuées fréquemment, augmentant les coûts de stockage, de gestion des données, pour une perte de données potentielle minime.
Impact du RPO dans la gestion des risques
Le RPO fixé est crucial pour la gestion des risques. Un RPO trop long peut générer des pertes de données conséquentes, impactant fortement le fonctionnement de l’entreprise, et la satisfaction client. De la même manière, un RPO trop court impactera considérablement l’équilibre financier et générera la nécessité de mettre en place des infrastructures numériques complexes.
Il est indispensable de trouver l’équilibre parfait pour minimiser les risques, tout en maîtrisant les coûts associés. Votre entreprise doit avancer sereinement, sans se ruiner.
RPO et RTO : les différencier
Ce sont deux concepts bien distincts, et le RPO ne pas être confondu avec le Recovery Time Objective (RTO), bien qu’ils soient complémentaires. Le RPO traite la quantité de données perdues, alors que le RTO détermine le temps maximal nécessaire pour restaurer les systèmes à la suite d’une interruption.
Un rétablissement efficace du système doit intégrer ces deux concepts et les définir de façon optimale pour assurer une continuité d’activité la plus favorable possible.
Intégrer le RPO dans le Plan de Reprise d’Activité (PRA)
Pour intégrer le RPO dans le PRA, une entreprise doit s’intéresser à des points clés et effectuer une analyse très précise des nécessités de sauvegarde et de restauration.
Pour une bonne expertise, 5 points sont à évaluer :
1.Identification des données critiques : établir les données essentielles pour les opérations quotidiennes
2. Evaluation des risques : cerner les menaces existantes et leur impact sur les données
3. Définition des objectifs : évaluer les besoins opérationnels et les tolérances possibles de perte de données pour établir le bon RPO
4. Planification des sauvegardes : la stratégie mise en place doit respecter les RPO en produisant des sauvegardes et des contrôles de l’intégrité des données réguliers
5. Test et validation : réaliser fréquemment des tests pour contrôler que les objectifs de RPO sont atteignables et les procédures de restauration efficaces
Mettre à l’épreuve le RPO pour un ajustement parfait
La validation fréquente du RPO est un point de contrôle central pour s’assurer de l’efficacité des stratégies de sauvegarde. Grâce à des tests, vous pourrez repérer tous les dysfonctionnements dans les processus de sauvegarde comme de restauration. Il sera alors plus évident d’optimiser les stratégies pour garantir une sécurité optimale des données.
Le RPO constitue un point clé dans toute stratégie de gestion des données, et de continuité des activités. Vous devez établir clairement le RPO pour l’intégrer efficacement dans un PRA, et le mettre régulièrement à l’épreuve. Ne négligez pas l’importance de ce paramètre pour minimiser les pertes de données, optimiser les coûts et assurer une reprise rapide et efficace à la suite d’un sinistre.